Ne pas confondre SILENCE avec ABSENCE.

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Il ne faut pas confondre être silencieux ou silencieuse et être absent(e) ou désintéressé(e).

Il y a en nous un pouvoir qui est impatient de se révéler…

Cette source intarissable de potentiels, qui appartient en propre à chacune et à chacun d’entre nous, ne peut véritablement jaillir à l’extérieur qu’en empruntant la voie du calme intérieur. Or, celui-ci ne s’obtient-t-il pas le plus souvent dans le silence ?

Comme une ligne de téléphone occupée qui nous rend inaccessible à d’autres appels, quand nous sommes agités par un flot incessant de pensées et de paroles qui « occupent » la ligne, cette force intérieure ne peut se frayer le chemin vers l’extérieur et porter ses fruits dans nos actions quotidiennes. Dans ces situations où nous sommes débordés par nous-mêmes, nous pouvons nous sentir frustrés, avoir le sentiment de ne pas nous appartenir et en fin de compte sembler être le jouet des circonstances. Pourtant si nous savons être dans le silence au moment opportun, que de possibilités s’offrent à nous, de quelle force se chargent les paroles qui sont ensuite prononcées, libérant ainsi une grande énergie ! Un aphorisme occulte précise en ces termes : le silence canalise l’énergie, la parole la distribue.

Bien souvent nous n’osons pas rester silencieux de peur que les autres pensent que nous sommes « absents » ou que ce qu’ils expriment ne nous intéresse pas. Nous prenons alors la parole pour faire bonne figure et essayons de trouver quelque chose à penser et à dire coûte que coûte.
A notre tour, avant d’estimer que quelqu’un est « absent », de penser qu’il ou elle est timide, effacé ou effacée, il est utile d’observer l’expression, l’intensité de son regard et la qualité de sa présence. Chacune ou chacun est suffisamment fin psychologue pour cela. Il suffit d’avoir envie de vraiment connaître l’autre.
Face à quelqu’un qui est en colère par exemple, que se passe-t-il si nous lui renvoyons en gestes ou en paroles le même type d’émotions ? Cela ne fait qu’amplifier la tension et générer des effets destructifs sur notre santé physique, émotionnelle et mentale mutuelle. Si au contraire nous savons nous taire, peu à peu la colère est privée d’occasions de surenchérir, elle se trouve bientôt en panne de carburant.

Refuser de goûter au silence au moment opportun, n’est-ce pas s’interdire de porter un regard authentique sur la vie et accepter de perdre contact avec ses propres ressources ? Et enfin, n’est-ce pas gaspiller notre précieuse énergie au détriment de notre créativité et de notre intelligence ?
Savoir être silencieux ou silencieuse, n’est-ce pas tout simplement faire le choix d’aimer observer, comprendre et découvrir vraiment les autres et les situations, plutôt que d’avoir peur de paraître « absent », désintéressé ou inintelligent, et ainsi de craindre de « décevoir » les attentes superficielles des autres à notre égard ?

Il n’est jamais trop tard pour s’autoriser à être fidèle à soi-même !

“Le silence …  tous les sons unis”.

“Le Maître est celui qui sait se taire quand l’homme ordinaire parlerait et qui parle quand l’homme ordinaire se tairait”.

“Il existe un espace entre le stimulus et la réponse… de la manière dont nous utilisons cet espace, dépend notre progrès et notre bonheur”.

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