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(Seules les 15 premières cartes sur les 60 sont détaillées)

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1 – Le non-Mental

L’ultime et l’indicible


L’état du non—mental c’est le divin. Dieu n’est pas une pensée mais l’expérience du sans—pensée. Ce n’est pas quelque chose de contenu dans le mental ; c’est l’explosion qui se produit quand le mental ne contient rien. Ce n’est pas un objet que l’on peut voir ; c’est la capacité même de voir. Ce n’est pas ce qui est vu, c’est celui qui voit. Ce n’est pas comme les nuages qui apparaissent dans le ciel, mais comme le Ciel quand il n’y a aucun nuage. C’est ce ciel vide.

Quand la conscience ne se porte sur aucun objet, quand il n’y arien à voir, rien à penser, partout le vide, alors on tombe sur soi-même. Nulle part où aller — on se détend au cœur de sa propre source, Dieu est cette source.

Le non—mental est la voie vers Dieu.


Votre être intime n’est rien d’autre qu’un ciel intérieur. Le ciel est vide, mais c’est un ciel vide qui contient tout, toute l’existence, le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les planètes. C est un ciel videqui donne l’espace à tout ce qui est. C’est un ciel vide qui est l’arrière — plan de tout ce qui existe. Les choses vont et Viennent, le ciel reste identique.

Exactement de la même manière, vous avez un ciel intérieur, et il est vide. Les nuages vont et viennent, des planètes naissent et disparaissent, des étoiles surgissent et meurent et le ciel intérieur reste le même, intact, sans aucune trace, ni égratignure. Nous appelons ce ciel intérieur Sakshin, le témoin — c’est tout le but de la méditation.

Entrez en vous—même, aimez le ciel intérieur. Souvenez—vous que, quoi que vous voyiez, vous n’êtes pas cela. Vous voyez des pensées, donc vous n’êtes pas ces pensées ; vous voyez vos émotions, donc vous n’êtes pas vos émotions; vous voyez vos rêves, désirs, souvenirs, imaginations, projections, donc vous n’êtes pas cela. Continuez d’éliminer tout ce que vous voyez. C’est ainsi qu’un jour arrive le moment extraordinaire, le moment le plus important de votre vie, quand il ne reste plus rien à rejeter. Tout ce qui est visible a disparu et ll ne reste plus que celui qui voit. Celui qui voit c’est le ciel vide.

Le connaître c’est être sans peur et le connaître c’est être empli d’amour. Le connaître c’est être Dieu, c’est être immortel. Il est impossible de contaminer le ciel en y laissant des impressions ou des marques. On peut dessiner des lignes sur l’eau, mais à peine sont-elles faites qu’elles disparaissent ; pourtant quand elles sont faites sur 1a pierre elles durent des milliers d’années. On ne peut simplement pas faire de traces dans le ciel, c’est pourquoi on ne peut parler de disparition.]e vous en prie, comprenez bien cette différence. On ne peut pas dessiner de lignes dans le ciel — mon doigt traverse l’espace et aucune ligne n’apparaît, donc on ne peut pas parler de disparition.

Quand une personne va au—delà du mental, quand son niveau de conscience transcende le mental, elle fait l’expérience que, comme pour le ciel, aucune marque ni aucune ligne n’ont jamais été tracées sur l’âme. Elle est éternellement pure, éternellement éveillée, aucune pollution ne l’a jamais touchée.

2 – La Communion

L’harmonie absolue


L’homme vit dans l’isolement, comme une île, de là vient toute sa souffrance. Depuis des siècles il tente de vivre indépendamment de l’existence — ce qui est impossible de par la nature même des choses. L’homme ne peut être ni indépendant, ni dépendant. L’interdépendance est la condition même de l’existence : chaque chose dépend de tout le reste. Il n’existe pas de hiérarchie, nul n’est inférieur et nul n’est supérieur. L’existence est en communion, dans une éternelle histoire d’amour.

Mais l’idée que l’homme doit être spécial, plus élevé, supérieur, suscite toute la difficulté. L’homme ne doit être rien. Il lui faut se fondre dans la totalité des choses. L’état de communion émerge lorsque nous abandonnons toutes les barrières et cette communion est une bénédiction. Il s’agit de faire un avec le tout. C’est le cœur même de l’esprit religieux.


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Héraclite affirme : Ce ne serait pas mieux si tout arrivait aux hommes selon leurs vœux. À moins que vous ne vous attendiez a l’imprévu vous ne trouverez jamais la vérité, car il est difficile de la trouver, il est difficile de l’atteindre. La nature aime se dissimuler Le seigneur dont l’oracle se trouve a Delpbes ne dit rien et ne cache rien, il donne des signes.

L’existence n’a pas de langage… Aucune communication avec elle n’est possible si vous comptez sur le langage.

L’existence est un mystère, on ne peut pas l’interpréter. Si vous le faites, vous passez à côté. L’existence se vit mais ne se pense pas. C’est plus de la poésie que de la philosophie. C’est un signe, une porte. Elle indique mais ne dit rien. On ne peut pas approcher l’existence par le mental. Si vous réfléchissez, vous continuerez de réfléchir et réfléchir, sur cec1 et sur cela, mais sans jamais l’atteindre — parce que penser y fait précisément obstacle.
La pensée est un monde privé, qui vous appartient ; vous êtes alors enfermé, encapsulé, emprisonné à l’intérieur de vous-même. Sans pensée, vous n’êtes plus ; vous n’êtes plus enferme. Vous êtes ouvert, vous devenez perméable, l’existence coule en vous et vous coulez avec l’existence.

Apprenez a écouter — écouter veut dire que vous êtes ouvert, vulnérable, réceptif, et qu’en aucune façon vous n’êtes pas en train de penser. Penser est une activité évidente. Écouter c’est être dans la passivité : vous devenez semblable à une vallée et vous accueillez , vous devenez comme un ventre, réceptif. Si vous savez écouter, alors la nature parle — mais ce n’est pas un langage. Elle ne se sert pas de mots. Alors de quoi se sert—elle ? Selon Héraclite elle se sert de signes. Une fleur se trouve là : quel Signe donne-t-elle . Elle ne dit rien — mais pouvez—vous vraiment dire qu’elle ne dit
rien ? Elle dit beaucoup, mais sans utiliser de mots — c’est un message silencieux.

Pour entendre l’indicible il vous faudra devenir Silencieux, car seul l’identique entend l’identique, seuls les semblables entrent en résonance.

En étant assis à côté d’une fleur, ne soyez pas une personne, soyez une fleur. En étant assis auprès d’un arbre, ne soyez pas une personne, soyez un arbre. En prenant un bain dans une rivière soyez pas un individu, soyez la rivière. C est alors que des millions de signes vous sont donnés. Et ce n’est pas une communication c’est un état de communion. La nature s exprime, elle s exprime par une multitude d’expressions, mais non par un langage.

3 – L’Illumination

Pourquoi le Bouddha attend aux Portes du Paradis


Soyez profondément vigilant dans tout ce que vous faites ‘ ainsi les plus petites choses deviennent sacrées. Faire la cuisine ou le ménage devient un acte sacré, un acte de dévotion. L’important n’est pas ce que l’on fait, mais comment on le fait. On peut laver le sol comme un robot mécaniquement ; il faut le laver et donc vous le faites — mais vous assez alors à côté de quelque chose de beau. Nettoyer le sol aurait pu l’être une belle expérience — vous ne l’avez pas saisie ; le sol est propre mais quelque, chose qui aurait pu se produire en vous, n’a pas eu lieu. Si vous
avez été conscient, vigilant, non seulement le sol aurait été nettoyé mais vous—même auriez ressenti une profonde purification.

Soyez profondément attentif quand vous nettoyez le sol, soyez éblouissant de Vigilance. Que vous soyez assis, ou en train de marcher ou de travailler gardez ce fil conducteur : rendez votre vie de plus en plus lumineuse de vigilance. Laissez la flamme de la conscience brûler à tout moment dans chacune de vos actions. L’illumination en est l’effet cumulatif. L’ensemble de toutes les petites flammes, de tous les moments lumineux et de leur effet cumulatif, devient une immense source de lumière.


L’histoire raconte que lorsque Gautama le Bouddha mourut il arriva devant les portes du paradis. Ces portes s’ouvrent rarement, seulement quelques rares fois au cours des siècles. Il n’y a pas de visiteurs tous les jours, et lorsque quelqu’un se présente tout le paradis s’en réjouit. Une conscience de plus est parvenue à l’éveil ; l’existence devient bien plus riche que ce qu’elle n’était.

Les portes étaient ouvertes et tous les éveillés déjà parvenus au paradis se tenaient là… parce que dans le Bouddhisme il n’existe pas de Dieu, mais toutes ces personnes illuminées sont divines — aussi y a—t—il autant de dieux que d’êtres éveillés. Ils s’étaient tous réunis à l’entrée avec de la musique, des chants, de la danse. Ils voulaient accueillir Gautama le Bouddha, mais à leur grande surprise celui-ci se tenait le dos tourné à la porte. Son visage était
encore tourné vers le lointain rivage qu’il venait de quitter : ” Voilà qui est étrange. Qui attends-tu ? lui demandèrent-ils”.

— ” Mon cœur n’est pas si petit, aurait-il répondu. J’attends tous ceux que j’ai laissés derrière moi et qui s’évertuent sur le chemin. Ils sont mes compagnons de voyage. Gardez vos portes fermées – il vous faudra attendre encore un peu avant de célébrer mon entrée au paradis, parce que j’ai décidé que je serai le dernier homme à passer cette porte. Quand tous les hommes se seront éveillés et auront franchi cette porte, quand il n’y aura plus personne au dehors, alors le moment sera venu pour moi d’entrer”.

Cette histoire est une légende — ce n’est pas un fait réel. Une fois éveillé, vous pénétrez la source universelle de la vie, et cette décision ne vous appartient pas. Ce n’est ni votre choix ni votre décision. Mais l’histoire dit que Bouddha résiste encore, même après sa mort. Cette histoire vient de ce qu’il avait annoncé la veille de sa mort ; qu’il vous attendrait tous.

Il ne peut plus attendre ici, il a déjà trop attendu. Il aurait déjà dû partir, mais en voyant votre souffrance et votre tristesse, il a malgré tout réussi à se maintenir là. Mais cela devient de plus en plus difficile. Il va devoir vous quitter — à contre-coeur — et il vous attendra sur l’autre rive ; il n’entrera pas au paradis, c’est une promesse : « Aussi n’oubliez pas que je resterai là, pour vous, pendant des siècles. Mais dépêchez—vous, ne me décevez pas, et
ne me faites pas attendre trop longtemps. »

4 – La Sincérité
Bodhidharma en quête d’un disciple


Souvenez—vous d’une seule chose : soyez authentique, sincère envers vous—même. Affirmez votre vérité, quel qu’en soit le prix. Même si cela met en jeu votre vie, risquez—la, parce que la vérité a bien plus de valeur que tout, puisque la vérité c’est la vie authentique.


Cela me rappelle Bodhidharma, qui introduisit le Zen en Chine. . . L’empereur était venu l’accueillir à la frontière – et si cela avait été quelqu’un d’autre que Bodhidharma, l’empereur lui aurait immédiatement coupé la tête, en raison de sa conduite très grossière. L’empereur avait fait construire des centaines de temples, ériger des milliers de statues de Bouddha. Un millier de mandarins traduisaient continuellement les paroles de Bouddha
du pali au chinois, et le trésor impérial entretenait des dizaines de milliers de moines bouddhistes. Il avait tout fait pour créer une Chine bouddhiste. Il pensait évidemment, qu’il serait apprécié, aussi dit-il « J’ai accompli toutes ces choses. Qu’en dites—vous. . . Combien ai—je gagné en vertu ?»

— En vertu ? Vous êtes un bel idiot ! répondit Bodhidharma. Toute la cour avait accompagné l’empereur. Il y eut un grand silence.
silence.-
— Vous irez directement en enfer !. . . L’empereur ne comprenait pas. Il dit :
—Je ne comprends pas pourquoi vous êtes si en colère.
— Vous détruisez une parole vivante, répondit Bodhidharma ; vous nourrissez ces érudits qui ne contribuent en rien à l’élévation de la conscience du peuple, et vous avez
l’audace de demander si vous avez gagné en vertu ? Vous souffrirez les feux de l’enfer ! »

L’empereur se dit : « Comment sortir de cette embûche ? Je suis entré dans l’antre du lion et il est maintenant difficile d’en sortir… ». L’empereur s’en retourna et Bodhidharma
campa dans les collines juste en dehors de la frontière chinoise. Assis dans un temple, faisant face à un mur pendant neuf ans, il déclara : « S’adresser à ceux qui ne comprennent pas c’est comme parler à un mur, cependant, en parlant à un mur on a
au moins la consolation que c’est un mur. Je ne me retournerai que lorsque je verrai venir quelqu’un capable d’écouter la parole Vivante. »

Neuf ans, c’est long — mais finalement un jour cette personne arriva. Il dit :

« Écoutez, je crois être la personne que vous attendez ». Et comme preuve il coupa une de ses mains avec son sabre, puis jeta la main sur les genoux de Bodhidharma en déclarant :

« Retournez—vous, sinon je me coupe la tête et vous en serez responsable ! »

Bodhidharma se retourna immédiatement. Il dit : « Ça suffit! Voilà la preuve que tu es aussi fou que j’espérais !

Assieds-toi! Inutile de te couper la tête — nous en avons besoin tu seras mon successeur.»

Un homme qui se coupe la main juste comme preuve de l’authenticité de sa quête… et Bodhidharma ne douta pas un instant que s’il ne se retournait pas, il se serait coupé la tête. Il aurait dû alors inutilement endosser la responsabilité d’avoir tué un homme, un homme d’une grande beauté, si courageux. Et bien sur, celui-ci ne pouvait qu’être le successeur de Bodhidharma.
Mais nul ne sut ce qui se passa entre ces deux hommes. Sans un seul mot. . . Bodhrdharma se tourna simplement vers lui, lui dit de s’asseoir, et le regarda dans les yeux… La neige tombait, un immense silence régnait aux alentours Pas une seule question ne fut posée, pas un seul mot ne fut prononcé. Cependant quelque chose a dû se passer, Sinon Bodhidharma ne l’aurait pas choisit comme son disciple.

5 – L’Ultime Accident
Chiyono et son seau d’eau


La cause de l’illumination ne résulte pas d’un enchaînement de cause à effet. Votre quête, votre désir intense, votre volonté de tout faire pour — tout cet ensemble permet peut-être l’émanation d’une certaine fragrance dans votre champ énergétique, dans lequel l’ultime accident devient possible.


La nonne Chiyono méditait depuis des années, mais n’arrivait pas à atteindre l’illumination. Une nuit, alors qu’elle portait un vieux seau rempli d’eau, tout en suivant son chemin elle observait le reflet de la pleine lune dans l’eau du seau. Soudain les liens de bambou qui maintenaient le seau se rompirent et le seau s’effondra. L’eau s’en échappa ; le reflet de la lune disparut — et Chiyono s’éveilla. Elle écrivit ce poème :

«Par tous les moyens j ’ai essayé de garder le seau en état, espérant que le bambou fragile ne se casserait pas, tout à coup tout s’écroula. Plus aucune eau, ni aucune lune dans l’eau — dans ma main, le vide».

L’éveil ressemble toujours à un accident car il est imprévisible — vous ne pouvez ni le provoquer ni le gérer. Mais comprenez—moi bien, ce n’est pas parce que je dis que l’illumination ressemble à un accident que vous ne pouvez rien faire pour y parvenir. L’accident n’arrive qu’à ceux qui ont tout fait pour — mais il n’arrive jamais à cause de cela. Ce qu’ils font sert uniquement à créer une situation propice pour que l’accident arrive, c’est tout. Tel est le sens de ce bel incident.

Il me faut vous parler de Chiyono. C’était une très belle femme et quand elle était jeune, même l’empereur et les princes la courtisaient. Elle refusa parce qu’elle ne voulait être en amour qu’avec le divin. Elle alla de monastère en monastère pour devenir nonne. Cependant même les grands maîtres la répudièrent — il y avait tant de moines, et elle était si belle qu’ils en oublieraient Dieu et tout le reste. Et donc partout on lui fermait la porte.

Alors que fit-elle P Ne trouvant pas d’autre solution, elle se brûla le visage et fut entièrement défigurée. Puis elle se rendit chez un maître ; il ne put même pas savoir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Elle fut alors acceptée comme nonne. Elle étudia et médita continuellement pendant 30 ou 40 ans. Puis finalement, une nuit… elle était en train de regarder le reflet de la lune dans le seau… Tout à coup le seau tomba, l’eau
s’échappa et la lune disparut — et ceci fut le déclic.

C’est toujours un déclic qui enclenche une renaissance, quand ce qui est vieux disparaît et que le renouveau apparaît. Tel fut le déclic. Soudain l’eau s’échappa et il n’y avait plus de lune. Elle dut alors lever les yeux — et la véritable lune se trouvait là. Subitement elle s’éveilla à ce fait : tout n’est que reflet, illusion, puisque perçu à travers le mental. Alors que le seau se démantelait, à l’intérieur le mental se démantelait aussi. C’était le moment, tout ce qui pouvait être fait avait été fait. Elle avait accompli tout ce qui était possible. Il ne restait plus rien, elle était prête, elle l’avait mérité. Cet incident ordinaire devint le déclic. «Tout à coup tout s’écroula.» C’était un accident.

«Plus aucune eau, ni aucune lune dans l’eau — dans ma main, le vide».

C’est cela l’illumination : quand dans votre main c’est le vide, quand tout est vide, quand il n’y a personne, pas même vous. Vous avez trouvé le visage original dont parle le Zen.

6 – L’Avidité
Une parabole sur l’ambition et l’impatience


Quand les gens deviennent très avides ils deviennent très presses, et ils cherchent à aller encore plus vite. Ils sont continuellement dans la course parce qu’ils pensent que la vie leur échappe. Ce sont eux qui disent : le temps c’est de l’argent. Le temps est de l’argent.
L’argent est très limité alors que le temps est illimité. temps n’est pas de l’argent, le temps c’est l’éternité —— il a toujours été là et le sera toujours. Vous avez toujours été ici et vous serez toujours ici.

Abandonnez l’avidité sans vous soucier des conséquences. Il arrive parfois, qu’à cause de votre impatience, vous passiez a côté de beaucoup de choses.


Je vais vous raconter une ancienne parabole Hindoue…

Un grand saint, Narada, se rendait au Paradis. Il voyageait souvent entre le paradis et la terre, il faisait office de facteur entre ce monde—ci et l’autre, il servait de lien. Il rencontra un vieux sage, très âgé, assis sous un arbre et récitant son mantra. Il répétait ce mantra depuis des années, depuis des vies. Narada lui demanda : « Aurais-tu une question ? Voudrais—tu adresser un message au Seigneur ? » Le vieil homme ouvrit les yeux et dit : « Juste une chose, demande combien de temps vais—je devoir encore attendre ?»

« Combien de temps ? Dis—lui que j’en ai assez, depuis des vies je récite ce mantra, alors maintenant pendant combien de temps encore suis—je supposé le faire ? J’en suis fatigué il m’ennuie à mourir l »

Tout à côté du vieux sage, sous un autre arbre, se trouvait un jeune homme qui jouait de l’ektara, un instrument à une corde ; et il dansait. Narada lui demanda en plaisantant :
« Aimerais—tu également demander dans combien de temps tu t’illumineras P ». Et le jeune homme ne prit même pas la peine de répondre. Il continua sa danse. Narada lui dit à nouveau : «Je vais chez le Seigneur. As—tu un message ? » Le jeune homme se mit à rire tout en continuant de danser.

Quelques jours plus tard lorsque Narada fut de retour, il dit au Vieil homme, « Dieu dit que tu devras attendre au moins trois vies de plus. » Le Vieil homme entra dans une telle colère qu’il en jeta son chapelet et fut sur le point de frapper Narada l Il s’écria : « C’est absurde ! J’ai attendu, et attendu et j’ai pratiqué toutes sortes d’austérités j’ai chanté des mantras, jeûné, j’ai fait tous les rituels. J’ai rempli toutes les conditions. Trois vies — c’est injuste l »

Sous son arbre, le jeune homme dansait toujours très joyeusement. Narada hésitait, mais il alla quand même lui dire, « Bien que tu ne l’aies pas demandé, par curiosité j’ai posé la question. Lorsque le Seigneur répondit que le vieil homme devrait attendre encore trois vies, je lui ai demandé au sujet du jeune homme voisin, qui danse en jouant de l’ektara. Il a dit : « Ce jeune homme… Il devra attendre autant de vies qu’il y a de feuilles sur l’arbre sous lequel il danse. »

Le jeune homme se mit à danser avec encore plus d’entrain et dit : « Seulement autant de vies qu’il y a de feuilles sur cet arbre ? Alors ce n’est pas bien loin, j’y suis déjà —Imaginez combien d’arbres il y a sur toute la terre ! En comparaison ce n’est vraiment pas beaucoup. Merci, monsieur, d’avoir posé la question. » Il se remit à danser et l’histoire raconte que le jeune homme s’éveilla à l’instant même.

7 – Au delà de l’Avidité
Une parabole sur l’ambition et l’impatience


Quand les gens deviennent très avides ils deviennent très presses, et ils cherchent à aller encore plus vite. Ils sont continuellement dans la course parce qu’ils pensent que la vie leur échappe. Ce sont eux qui disent : le temps c’est de l’argent. Le temps est de l’argent.
L’argent est très limité alors que le temps est illimité. temps n’est pas de l’argent, le temps c’est l’éternité —— il a toujours été là et le sera toujours. Vous avez toujours été ici et vous serez toujours ici.

Abandonnez l’avidité sans vous soucier des conséquences. Il arrive parfois, qu’à cause de votre impatience, vous passiez a côté de beaucoup de choses.


Je vais vous raconter une ancienne parabole Hindoue…

Un grand saint, Narada, se rendait au Paradis. Il voyageait souvent entre le paradis et la terre, il faisait office de facteur entre ce monde—ci et l’autre, il servait de lien. Il rencontra un vieux sage, très âgé, assis sous un arbre et récitant son mantra. Il répétait ce mantra depuis des années, depuis des vies. Narada lui demanda : « Aurais-tu une question ? Voudrais—tu adresser un message au Seigneur ? » Le vieil homme ouvrit les yeux et dit : « Juste une chose, demande combien de temps vais—je devoir encore attendre ?»

« Combien de temps ? Dis—lui que j’en ai assez, depuis des vies je récite ce mantra, alors maintenant pendant combien de temps encore suis—je supposé le faire ? J’en suis fatigué il m’ennuie à mourir l »

Tout à côté du vieux sage, sous un autre arbre, se trouvait un jeune homme qui jouait de l’ektara, un instrument à une corde ; et il dansait. Narada lui demanda en plaisantant :
« Aimerais—tu également demander dans combien de temps tu t’illumineras P ». Et le jeune homme ne prit même pas la peine de répondre. Il continua sa danse. Narada lui dit à nouveau : «Je vais chez le Seigneur. As—tu un message ? » Le jeune homme se mit à rire tout en continuant de danser.

Quelques jours plus tard lorsque Narada fut de retour, il dit au Vieil homme, « Dieu dit que tu devras attendre au moins trois vies de plus. » Le Vieil homme entra dans une telle colère qu’il en jeta son chapelet et fut sur le point de frapper Narada l Il s’écria : « C’est absurde ! J’ai attendu, et attendu et j’ai pratiqué toutes sortes d’austérités j’ai chanté des mantras, jeûné, j’ai fait tous les rituels. J’ai rempli toutes les conditions. Trois vies — c’est injuste l »

Sous son arbre, le jeune homme dansait toujours très joyeusement. Narada hésitait, mais il alla quand même lui dire, « Bien que tu ne l’aies pas demandé, par curiosité j’ai posé la question. Lorsque le Seigneur répondit que le vieil homme devrait attendre encore trois vies, je lui ai demandé au sujet du jeune homme voisin, qui danse en jouant de l’ektara. Il a dit : « Ce jeune homme… Il devra attendre autant de vies qu’il y a de feuilles sur l’arbre sous lequel il danse. »

Le jeune homme se mit à danser avec encore plus d’entrain et dit : « Seulement autant de vies qu’il y a de feuilles sur cet arbre ? Alors ce n’est pas bien loin, j’y suis déjà —Imaginez combien d’arbres il y a sur toute la terre ! En comparaison ce n’est vraiment pas beaucoup. Merci, monsieur, d’avoir posé la question. » Il se remit à danser et l’histoire raconte que le jeune homme s’éveilla à l’instant même.

8 – L’Art D’être Disciple
Les multiples Maîtres de Junnaid


Il n’existe pas de situation qui n’offre un enseignement, vraiment aucune. Toute situation en contient un mais vous devez le découvrir ; il se peut qu’au premier abord ce ne soit pas évident. Vous devez être attentif, et bien tout observer.


Au moment de sa mort, on fit une demande à Junnaid, un grand Maître soufi. Son principal disciple s’approcha de lui et dit : « Maître, vous nous quittez. Nous avons toujours gardé une question à l’esprit sans jamais trouver le courage de vous la poser. Qui fut votre Maître ? Nous ne vous avons jamais entendu en parler et parmi vos disciples c’est un sujet de grande curiosité. »
— Il me sera très difiicile de te répondre, dit Junnaid en ouvrant les yeux, parce que j’ai pratiquement appris de tout le monde. L’existence entière a été mon Maître. J’ai appris de chaque situation dans ma vie et suis empli de gratitude pour tout ce qui est arrivé, car c’est grâce à tout cet apprentissage que j’ai atteint l’ultime. Et il ajouta : Rien que pour satisfaire ta curiosité je vais te donner trois exemples. Le premier : J’avais très soif et je m’approchais d’une rivière avec la seule possession que j’avais, mon bol de mendiant. Lorsque je l’atteignis un chien se précipita en sautant dans la rivière pour boire.
Je l’observais un instant puis jetais mon bol de mendiant — car, si un chien peut s’en passer, il était inutile. Moi aussi je sautais dans la rivière etje bus toute l’eau que je voulais. Tout mon, corps fut rafraîchi puisque j’avais sauté dans la rivière. Je m asseyais dans l’eau quelques instants, remerciais le chien, touchais ses pattes avec grand respect car il m’avait enseigné une leçon. J’avais tout abandonné, toutes mes affaires, mais il me restait un certain attachement à ce bol de mendiant.

C’était un joli bol, magnifiquement gravé et j’avais toujours conscience que quelqu’un pouvait 1e voler. Même pendant la nuit j’avais l’habitude de le mettre sous ma tête en guise d’oreiller afin que personne ne le dérobe. C’était mon dernier attachement — et le chien m’a aidé. C’était devenu clair, si un chien peut se passer d’un bol de mendiant… je suis un homme, pourquoi ne puis-je en faire autant ? Ce chien a été l’un de mes Maîtres.

Le deuxième exemple : je m’étais perdu dans une forêt et le temps de trouver le village le plus proche il était déjà minuit. Tout le monde dormait profondément. Je déambulais dans toute la ville à la recherche de quelqu’un encore debout pour qu’il m’abrite pour la nuit, jusqu’à ce que finalement je trouve un homme. Je lui ai dit : ‘il semble n’y avoir que deux personnes réveillées dans cette ville, toi et moi. Peux—tu m’abriter pour la nuit ? L’homme répondit : «Je vois à ta robe que tu es un moine Soufi… »

Le mot ‘Soufi’ vient de suf; suf signifie de la laine, unhabit de laine. Les Soufis ont utilisé durant des siècles un habit de laine ; d’où leur nom de Soufis, en raison de leurs habits.

L’homme dit : «Je vois que tu es un Soufi et cela m’embarrasse un peu de t’emmener chez moi. Je le voudrais vraiment mais je dois te dire qui je suis. Je suis un voleur. Aimerais—tu être reçu par un voleur ? »
Pendant un instant Junnaid hésita. « Ecoute, dis le voleur, c’est mieux de te l’avoir dit, tu as l’air d’hésiter. Le voleur le souhaite mais le mystique hésite à entrer dans la maison d’un voleur, comme si le mystique était plus faible que le voleur. Je n’ai pas peur de toi, alors que je le devrais car tu pourrais me transformer, tu pourrais changer toute ma vie ! T’inviter est dangereux, mais je n’ai pas peur. Tu es bienvenu, viens chez moi, mange, bois, dors et reste aussi longtemps que tu veux, parce que je vis seul et que je gagne assez d’argent pour gérer deux personnes. Ce sera vraiment intéressant de discuter avec toi de choses importantes. Mais tu sembles hésiter. » Junnaid prit conscience que c’était vrai. Il demanda à être pardonné. Il s’inclina aux pieds du voleur et dit : « Oui, l’ancrage au cœur de mon propre être est encore très fragile. Tu es vraiment un homme fort et j’aimerais venir chez toi, rester un peu plus longtemps, pas seulement cette nuit. Je voudrais moi—même devenir fort ! >>. « Viens ! » dit le voleur. Il lui donna à manger, à boire et l’aida à préparer son lit puis il déclara : « À présent je vais partir. Je dois aller à mes affaires. Je reviendrai tôt le matin. » Et il revint tôt le matin. Junnaid lui demanda s’il avait eu du succès. Il répondit que non, pas aujourd’hui, mais peut—être demain.

Et ceci se répéta continuellement pendant trente jours : chaque nuit le voleur sortait et chaque matin il revenait les mains vides. Mais il n’était jamais triste, jamais frustré ; nul signe d’échec sur son visage, toujours heureux, il disait :

« Ça ne fait rien. J’ai fait de mon mieux. Je n’ai rien pu trouver aujourd’hui, mais demain j’essaierai et si Dieu le veut, cela arrivera demain. »

Junnaid partit un mois plus tard et pendant des années il essaya d’atteindre l’ultime sans succès. Mais à chaque fois qu’il voulait tout abandonner il se souvenait du voleur, de son visage souriant et de ses paroles : « Si Dieu le veut, ce qui ne s’est pas produit aujourd’hui pour moi se produire demain. ». Junnaid continua : «Je me souviens de ce voleur comme l’un de mes plus grands Maîtres. Sans lui je ne serais pas ce que je suis.

Et le troisième exemple : alors que j’entrais dans un petit village, un jeune garçon portait une bougie allumée, se rendant sûrement au petit temple de la ville pour y déposer la bougie pour la nuit. Je lui demandais : « Peux—tu me dire d’où vient la lumière ?. Tu as toi-même allumé la bougie, tu dois donc l’avoir vue. Quelle est la source de la lumière ? » Le garçon se mit à rire et dit : « attends l » et il souffla la bougie devant Junnaid, puis il dit : « tu as vu la lumière partir. Peux—tu me dire où elle est partie ? Si tu peux me dire où elle est partie je te dirai d’où elle est venue, parce que c’est le même endroit, elle est retournée à sa source. »

Junnaid ajouta : «J’avais rencontré de grands philosophes mais personne ne m’a rien dit d’aussi beau : ‘elle est repartie à sa source’. Tout retourne finalement à sa source. En plus, l’enfant me fit prendre conscience de ma propre ignorance. J’avais voulu plaisanter avec lui, mais la plaisanterie s’était retournée contre moi. Il m’a montré que poser des questions idiotes : ‘d’où vient la lumière ?’ n’est pas malin. La lumière Vient de nulle part, du néant et… elle retourne nulle part, au néant. » Junnaid ajouta : «Je me prosternais aux pieds de l’enfant, ce qui l’étonna. Il demanda pourquoi je me prosternais à ses pieds et je lui répondis : tu es mon Maître, tu Viens de m’enseigner quelque chose ; tu m’as donné une grande leçon, riche de compréhension».

Depuis lors, je me suis mis à méditer sur le néant et peu a peu je pénétrais dans le néant. Maintenant le moment final est arrivé, la chandelle va s’éteindre, la lumière va disparaitre. et je sais où je vais : à la même source.
Je me souviens de cet enfant avec gratitude. Je le vois encore, debout devant moi, soufflant sur la bougie. »

9 – Le plus Grand des Miracles
Sur les tentations des pouvoirs spirituels


Faire un miracle c’est fantastique, mais pas tant que ça. Faire un miracle relève encore du monde de l’ego. Ce qui est vraiment fantastique c’est d’être si ordinaire que l’on ne revendique rien, être si ordinaire que l’on n’essaie jamais de prouver quoi que ce soit.


Un homme rendit visite à Lin Chi et lui dit : « Mon Maître est un grand médium, et que peux-tu dire sur ton Maître ? Que sait-il faire, quels genres de miracles ?

— Et ton Maître, quels miracles a—t—il accomplis ? répliqua Lin Chi.
— Un jour il me demanda d’aller sur la berge opposée d’une rivière, et de rester là, une feuille de papier à la main. La rivière était immense, elle faisait plus d’un kilomètre de large. Il se tenait sur l’autre rive et de là il commença à écrire avec son stylo et l’écriture apparaissait sur mon papier. Je l’ai vu de mes propres yeux, j’en suis témoin l Que sait faire ton Maître ?
— Quand il a faim il mange, et quand il a sommeil il dort, dit Lin Chi.
— De quoi parles-tu ? Comment peux-tu appeler cela des miracles, tout le monde fait cela.
— Personne ne le fait, répondit Lin Chi. En dormant vous faites mille et une choses. Quand vous mangez vous pensez à mille et une choses. Quand mon Maître dort, il dort ; sans remuer ni se retourner, sans même rêver. À ce moment—là rien d’autre n’existe que le sommeil. Et lorsqu’il a faim il mange. Il est toujours exactement là où il est. » À quoi sert—il d’écrire à distance, d’une rive à l’autre de la rivière ? C’est tout simplement stupide. Cela ne peut intéresser que des imbéciles. Quel en est l’intérêt ?

Quelqu’un alla voir Ramakrishna et lui dit : « Mon Maître est génial, il peut marcher sur l’eau.
— C’est idiot l répondit Ramakrishna. Je vais simplement chez le passeur et pour juste deux centimes il m’emmène sur l’autre rive. Ton Maître est un idiot. Rentre et fais-lui prendre conscience qu’il ne devrait pas gaspiller sa vie. C’est si facile ! »

Mais le mental est toujours dans le désir. Il n’est que désir, le désir que quelque chose se passe. Parfois il se met à penser à l’argent, pour que vous ayez plus d’argent, de plus grandes maisons, plus de respectabilité, plus de pouvoir politique.

Puis vous vous tournez vers la spiritualité mais le mental reste le même. À présent vous désirez des pouvoirs psychiques : la télépathie, la clairvoyance et toutes sortes de bêtises. Le mental ne change pas — vous voulez toujours plus. Le même jeu continue. . .

Désormais c’est la télépathie, ou la clairvoyance, ou les pouvoirs psychiques : « Si tu peux faire cela, moi je peux faire mieux. Je peux lire les pensées de ceux qui sont à des milliers de kilomètres. »

La Vie est un miracle en soi, et l’ego n’est pas prêt à l’accepter. Il veut faire quelque chose de spécial, quelque chose que personne d’autre ne fait, quelque chose d’extraordinaire.

10 – La Valeur
Sur les vertus de l’inutilité


Ne vous souciez pas trop des objectifs à caractère utilitaire. Rappelez—vous constamment que vous n’êtes pas ici, dans cette Vie, pour devenir une commodité. Vous n’êtes pas ici pour vous transformer en une utilité, ce qui manquerait de noblesse. Vous n’êtes pas ici pour devenir de plus en plus efficace, mais pour devenir de plus en plus vivant ; vous êtes ici pour devenir de plus en plus intelligent ; vous êtes ici pour devenir de plus en plus heureux, heureux et extatique.


Lao Tsé voyageait avec ses disciples quand ils arrivèrent dans une forêt où des centaines de bûcherons abattaient des arbres, pour la construction d’un immense palais. La quasi—totalité de la forêt avait été détruite, excepté un très grand arbre aux branches innombrables, si vaste que dix mille personnes auraient pu s’asseoir sous son ombrage. Lao Tsé demanda à ses disciples pour quelle raison cet arbre avait été épargné, alors
que la forêt entière avait été abattue et abandonnée.

Les disciples demandèrent aux bûcherons : « Pourquoi n’avez—vous pas coupé cet arbre ? » Ceux—ci répondirent : « Cet arbre est totalement inutile. On ne peut rien en tirer car ses branches ont trop de noeuds, et sont toutes tordues. On ne peut en faire ni des piliers, ni des meubles. On ne peut pas non plus s’en servir de combustible car sa fumée est trop dangereuse pour les yeux, elle pourrait vous rendre aveugle. Cet arbre est
absolument inexploitable. Voilà pourquoi. »

Ils s’en retournèrent. Lao Tsé se mit à rire. Il leur dit : « Soyez comme cet arbre. Si vous voulez survivre dans ce monde, soyez comme cet arbre, absolument sans valeur ; ainsi personne ne vous fera de mal. Si vous êtes utile, vous serez abattu et transformé en meuble. Si vous êtes beau vous deviendrez un produit à vendre sur la place du marché. Soyez comme cet arbre, absolument inutilisable. Alors personne ne vous fera de mal et vous deviendrez grand et fort et des milliers de gens s’abriteront auprès de vous.

La logique de Lao Tsé diffère totalement de la vôtre. Il affirme : « Soyez le dernier. Traversez la vie comme si vous n’existiez pas. Restez anonyme. Ne soyez pas compétitif, ne cherchez pas à être le premier, ni à prouver votre valeur, ça ne sert a rien. Restez inutile et passez un bon moment. »

Bien sûr ce n’est pas évident. Mais si vous le comprenez bien vous réaliserez qu’il est au fond, très réaliste, parce que la vie est là pour être appréciée et révérée, elle ne doit pas être considérée comme une commodité. La vie ressemble plus à de la poésie qu’à une denrée commerciale ; ce devrait être une poésie, un chant, une danse. Selon Lao Tsé en essayant d’être très habile, en essayant de vous rendre utile, vous serez utilisé. Si vous tentez d’être très pragmatique, vous finirez par être exploité, parce que le monde ne peut laisser tranquille celui qui se rend nécessaire. Lao Tsé suggère donc d’abandonner cette forme de pensée.

Restez vrai envers vous—même. Si vous voulez devenir poésie, extase, alors oubliez l’esprit utilitaire.

11 – Le Discernement
Le Maître, le jardinier et le visiteur


Le mental aspire à être extraordinaire. L’ego est en demande, il a soif d’être reconnu comme spécial. Certains réalisent ce rêve par la richesse, d’autres par le pouvoir, la politique -, d’autres encore, par des miracles, du charlatanisme, mais le rêve ne change pas : « Il est intolérable d’être ordinaire. »

Et c’est cela le miracle : quand vous acceptez votre anonymat, quand vous êtes tout aussi ordinaire que n’importe qui, quand vous ne cherchez jamais à être reconnu, quand vous êtes capable de vivre comme si vous n’existiez pas. Le miracle c’est d’être absent de soi, sans ego.


Cette histoire est belle, c’est une des plus belles anecdotes Zen, et Bankei un de ses plus grands Maîtres. Pourtant, c’était aussi, un homme ordinaire. Cela se passa un jour où Bankei travaillait dans son jardin.

Quelqu’un se présenta, un chercheur, un homme en quête d’un Maître, et demanda à Bankei : «Jardinier, où est le Maître P Bankei se mit à rire et lui dit :
— Attends. Entre par cette porte là—bas, et tu trouveras le Maître à l’intérieur. »

L’homme fit donc le tour et entra dans la maison. Il vit, assis sur une estrade, le jardinier entrevu dehors, qui n’était autre que Bankei. Il s’exclama : « Tu te moques de moi l Descends de cette estrade, c’est un sacrilège ! Tu n’as donc aucun respect pour le Maître ! Bankei se leva, s’assit par terre et dit :
— Alors là, ça devient difficile ; tu ne trouveras pas de Maître ici… parce que je suis le Maître. »

Il était difficile pour cet homme d’accepter qu’un grand Maître puisse travailler au jardin, être si ordinaire. Il s’en alla, incapable de l’accepter et il manqua cette opportunité.

Tout le monde craint de n’être personne. Seules de rares et extraordinaires personnes n’en ont pas peur — un Gautama le Bouddha, un Bankei. N’être personne n’est pas un phénomène ordinaire ; dans la vie, c’est une des plus belles expériences
— celle d’être, tout en n’étant pas. Être simplement une pure existence, sans nom ni adresse, sans limite aucune… ni saint ni pécheur, ni supérieur ni inférieur, juste un silence.

Les gens ont peur parce que toute leur personnalité va disparaître ; leur nom, leur renom, leur respectabilité, tout disparaîtra ; d’où la crainte. Mais de toutes façons, la mort vous enlèvera tout cela. Ceux qui ont de la sagesse laissent ces choses disparaître d’elles-mêmes. Alors il ne reste rien dont la mort puisse s’emparer. Toute peur disparaît, puisque la mort ne peut venir à vous ; vous n’avez rien à lui donner.

La mort ne peut tuer une personne inexistante. Dès lors que vous savez n’être personne, vous devenez immortel. Cette expérience est la signification du Nirvana, de la vacuité, de la quiétude absolue du silence, sans ego, sans personnalité, sans hypocrisie… juste ce silence… et le chant des insectes dans la nuit. D’une certaine façon vous êtes présent, pourtant ‘vous n’êtes pas là.

Vous êtes là, en raison de l’habituelle association avec le corps, mais si vous regardez a l’intérieur, il n’y a personne. Vous comprenez que ce silence si pur, cet état transparent de l’être, c’est votre réalité. La mort ne peut la détruire, c’est votre éternité, c’est votre immortalité.

Il n’y a rien à craindre, il n’y a rien à perdre. Si vous pensez perdre quelque chose, votre nom, votre respectabilité, votre renommée, tout cela n a aucune valeur. Ce ne sont que des babioles pour enfants, non pour des gens d’âge mûr. Il est temps que vous soyez adulte, il est temps que vous deveniez mature, il est temps de simplement être.

Le fait d’être quelqu’un est si dérisoire. Plus vous devenez quelqu’un plus vous devenez petit ; plus vous êtes personne, plus vous êtes vaste. Ne soyez absolument rien et vous serez un avec l’existence même.

12 – Le Questionnement
Le professeur et sa soif de réponses


Celui qui se laisse envahir de questions se perd dans la jungle de la philosophie. Laissez les questions aller et venir. Observez la foule de questions de la même façon que vous observez les passants dans la rue — sans aucune interférence — avec détachement, en vous tenant éloigné… Plus la distance est grande mieux c’est. Parce que de cet espacement la réponse surgira.


Un professeur de philosophie se rendit chez Nan—in, un Maître Zen, pour l’interroger sur Dieu, le Nirvana, la méditation et beaucoup d’autres choses. Le Maître écouta silencieusement — questions après questions après questions… puis il dit : « Tu sembles fatigué. Tu viens de loin et tu as gravi cette haute montagne ; laisse—moi d’abord te servir du thé » . Le Maître Zen prépara le thé. Le professeur attendait — bouillonnant de questions. Tandis que le Maître préparait le thé, que le samovar chantait et que l’arôme du thé se répandait, le Maître, voyant son impatience lui dit : « Attends, ne sois pas si pressé. Qui sait ? La réponse à tes questions peut surgir en buvant le thé… ou même avant cela ».

Le professeur se sentait perdu. Il pensait ‘Tout ce voyage a été inutile. Cet homme semble fou. Comment mes questions sur Dieu peuvent-elles se résoudre en buvant du thé ? Cela n’a rien à voir ! Mieux vaut partir d’ici au plus vite’. Mais il se sentait également fatigué et prendre une tasse de thé avant de redescendre de la montagne lui ferait du bien.

Le Maître apporta la théière, versa le thé dans la tasse… sans s’arrêter. La tasse était pleine et le thé commençait à déborder dans la sous-tasse, mais il continuait de verser. Puis la sous—tasse fut pleine. Une seule goutte de plus et le thé se répandrait sur le sol, alors le professeur s’exclama :
« Arrêtez ! Que faites—vous ? Vous êtes fou !
Ne voyez vous pas que la tasse et la sous—tasse sont pleines ?

— C’est exactement la situation dans laquelle tu te trouves : ton esprit est si plein de questions que même si j’y réponds, tu n’auras aucune place pour recevoir mes paroles. Mais tu sembles intelligent, tu vois bien que ni la tasse ni la sous—tasse ne peuvent contenir une seule goutte de plus sans que tout déborde. Et crois-moi, depuis que tu es entré dans cette maison, tes questions débordent de partout ; cette petite hutte en est remplie ! Rentre chez toi ; vide ta coupe puis reviens. Crée d’abord un peu d’espace en toi. »

13 – La Renonciation au Savoir
La vision obsédante de Naropa


La Vérité est une expérience personnelle, une révélation personnelle. Même si j’en fais l’expérience et que je vous en parle, au moment ‘où je le fais c’est pour vous un mensonge, non une vérité. Pour moi c’est la vérité, je la vois de mes propres yeux, c’est ma vision. Pour vous, ce n’est pas votre vision c’est quelque chose d’emprunté. C’est une.
croyance, un savoir — non du connu. Elle entre par vos oreilles et si vous commencez à y croire vous croyez en un mensonge. Souvenez— vous—en z une vérité devient un mensonge si elle ne pénètre pas en vous par la bonne porte. La vérité doit entrer par la porte principale, par les yeux. La vérité est une vision, elle doit être vue.


Naropa était un grand érudit, un grand Brahmane, il avait une dizaine de milliers de disciples. Un jour alors qu’il était assis au milieu d’une immense pile de textes sacrés, très anciens et très rares, il s’endormit, sans doute était—il très fatigué, et il eut une vision.

Il Vit une vieille femme, vraiment très laide, horrible même — une vraie sorcière. Sa laideur était telle qu’il se mit à trembler dans son sommeil. Elle était si répugnante qu’il voulait fuir; mais fuir où ? Il s’était fait attraper, hypnotisé par cette vieille
sorcière dont les yeux étaient absolument magnétiques.

« Qu’étudies—tu ? demanda la vieille femme.
— La philosophie, la religion, l’épistémologie, le langage, la grammaire, la logique, répondit—il.
— Les comprends-tu ? demanda-t—elle à nouveau.
— Bien sûr… Oui, je les comprends.
— En comprends-tu les mots ou bien le sens ? »

Dans sa vie, on lui avait posé d’innombrables questions — des milliers d’étudiants se renseignaient, questionnant sans cesse — mais jamais personne ne lui avait demandé cela, s’il comprenait les mots ou bien leur sens. Le regard de cette femme était si perçant, ses yeux pénétraient au plus profond de son être, qu’il était impossible de lui mentir. À toute autre personne il aurait dit : «J’en comprend le sens, bien sûr ! » mais à cette femme, cette femme si horriblement laide, il dut dire la vérité.

Il dit, « Oui, je comprends les mots ».

La femme fut très heureuse. Elle se mit à danser et à rire… sa laideur se transforma ; son être se mit à rayonner d’une beauté subtile. Il se dit que, puisqu’il l’avait rendue si heureuse, pourquoi ne pas la rendre encore un peu plus heureuse ?
Et il ajouta : « Oui, et j’en comprends aussi le sens. »

La femme s’arrêta de rire et de danser. Elle se mit à pleurer et à sangloter et toute sa laideur fut de retour, en mille fois pire. Naropa demanda :

« Pourquoi pleures—tu, pourquoi ces sanglots ? Et pourquoi, juste avant riais-tu, dansais—tu ?
—]’étais heureuse qu’un grand érudit comme toi n’ait pas menti. Mais maintenant je pleure parce que tu me mens. Je sais — et tu sais — que tu n’en comprends pas le sens. »
La vision disparut et Naropa fut transformé. Il s’échappa I de l’université, plus jamais de sa vie il ne toucha un texte sacré. Il devint totalement inculte. Il avait compris : en réalité cette femme n’existait pas, ce n’était qu’une projection de son être intérieur. Toutes ses connaissances intellectuelles avaient enlaidi son être intérieur. Il lui a suffit de réaliser ‘ je n’en comprends pas le sens’ et immédiatement la laideur s’est transformée en un phénomène d’une grande beauté.

Cette vision de Naropa est très significative. A moins de comprendre que les connaissances intellectuelles sont inutiles, on ne peut se mettre en quête de la véritable sagesse. Vous prendrez des vessies pour des lanternes. Prenez conscience que les connaissances intellectuelles ne sont que de la monnaie de Singe. Ce n’est ni comprendre, ni savoir. Au mieux c’est intellectuel, on comprend le mot sans en comprendre le sens.

14 – L’Authenticité
Milarepa et le pseudo-Maître


L’important n’est pas le chemin que l’on suit, mais l’authenticité de celui qui cherche. Laissez—moi insister sur ce point. Peu importe le chemin que vous empruntez, si vous êtes sincère et authentique, vous atteindrez le but. Certains chemins sont peut-être plus difficiles que d’autres ; certains traversent une nature luxuriante et d’autres des déserts. Certains chemins parcourent de splendides paysages et d’autres ne traversent rien, c‘est encore autre chose ; mais si vous êtes sincère, honnête, authentique et vrai, alors tout chemin mène au but.

Le véritable chemin se résume donc en une seule chose, la sincérité. Quelque soit le chemin que vous empruntiez, si vous êtes sincère, chaque chemin vous conduira au but. L’opposé est également vrai : quel que soit le chemin suivi, si vous n’êtes pas authentique vous n’atteindrez rien. Les chemins ne sont qu’accessoires. L’essentiel c’est
d’être sincère, d’être vrai.


Voici ce qui se raconte au sujet d’un grand mystique, Milarepa : Quand il se rendit voir son maître au Tibet, il était si humble, si pur et si authentique que les autres disciples se mirent à le jalouser ; c’était évident qu’il deviendrait le successeur du Maître et comme bien sûr il y avait des jeux de pouvoir, ils tentèrent de le tuer. Un jour ils lui dirent : « Puisque tu as foi en ton Maître, sauterais—tu de cette falaise ? Si tu crois vraiment en lui, si tu as confiance, alors il ne peut rien t’arriver. » Et sans même hésiter un seul instant, Milarepa sauta. Les disciples se ruèrent au pied de la falaise qui faisait environ neuf cents mètres de haut. Ils s’attendaient à trouver ses os éparpillés, mais il était assis là, en lotus, très heureux, parfaitement heureux. Il ouvrit les yeux et leur dit : « Vous aviez raison, la confiance protège. »

Ils pensèrent que c’était peut—être un hasard, aussi lorsque une maison prit feu ils lui dirent : « Si tu aimes ton Maître et que tu as confiance en lui, alors vas—y. » Il se précipita dans les flammes pour sauver une femme et un enfant qui étaient encore dans la maison. Comme l’incendie était gigantesque les autres disciples espéraient bien sa mort — mais lorsqu’il en sorti avec la femme et l’enfant, il n’était même pas brûlé. La confiance le rendait de plus en plus lumineux… Un jour alors qu’ils étaient en voyage et s’apprêtaient à traverser une rivière, ils lui dirent : « Tu n’as pas besoin de prendre le bateau avec nous. Tu as ,un’e telle confiance, tu peux sûrement marcher sur l’eau »… et il le fit.

C’était la première fois que le Maître le voyait. Il ne savait pas qu’on lui avait dit de sauter de la falaise, de pénétrer dans une maison en feu ‘, il n’en savait rien. Mais cette fois-ci il était là, sur la berge de la rivière et il vit Milarepa marcher sur l’eau, il s’écria :
« Que fais-tu ? C’est impossible !
— Ce n’est pas du tout impossible ! ]e le fais par ton pouvoir, Maître. »

Alors le Maître pensa si mon nom et mon pouvoir permettent à cet homme ignorant et stupide de le faire… et dire que je n’ai moi—même jamais essayé… Alors il essaya… et se noya ! Après cela on n’entendit plus jamais parler de lui.

15 – La Vigilance
La mort soudaine du disciple d’Ekido

Soyez vigilant. Chaque instant doit se vivre comme si c’était le dernier. Et il se pourrait bien qu’il le soit ! Vivez-le totalement, extrayez-en toute son essence. Cette intensité même vous rendra vigilant.


Le Maître Zen Ekido était un instructeur très sévère et ses disciples le craignaient. Un jour, alors que l’un de ses disciples frappait l’heure sur le gong du temple, il manqua un coup parce qu’il regardait une belle jeune fille franchir les portes du temple. À son insu, Ekido se tenait derrière lui. Ekido frappa l’élève de son gourdin. Sous le choc, le coeur du disciple s’arrêta et il mourut.

Parce que l’ancienne tradition, mettre sa vie entre les mains du Maître, n’était plus devenue qu’une simple formalité, Ekido fut discrédité par le grand public. Mais suite à cet incident, dix de ses disciples et successeurs potentiels atteignirent l’illumination, un nombre exceptionnellement élevé. En entendant cette histoire, vous pourriez penser que le Maître tua son disciple, mais ce n’est pas le cas.

De toute façon le disciple allait mourir — c’était son heure et le Maître le savait — il n’a fait
qu’utiliser le moment de sa mort pour l’éveiller. L’histoire ne le précise pas, mais les choses se passèrent ainsi ; sinon pourquoi le Maître se serait-il tenu derrière lui ? N’avait-il rien de mieux à faire ? Non, rien n’était plus important, à ce moment précis, parce que ce disciple allait mourir et il fallait saisir l’opportunité de sa mort.

C’est une belle histoire, riche de sens. Le disciple vit passer une jolie fille et toute sa vigilance disparut. Son être entier n’était plus que désir ; il voulait suivre cette fille, la posséder. L’instant d’avant il était en état de vigilance, mais juste après, il l’avait perdu. Lorsqu’il frappait le gong, il était totalement attentif ; dans un monastère Zen cela fait partie de la méditation ; quoi que vous fassiez, faites-le en pleine conscience ! Quoi que vous fassiez, soyez totalement présent, et tout vous sera révélé. Et donc ce disciple allait mourir parfaitement conscient et vigilant, mais le mental joua un dernier tour et fit sa dernière tentative… une jolie fille apparut ! A ce moment précis, quand le disciple perdit toute vigilance, le Maître lui donna un grand coup sur la tête. Le Maître, voyant la mort invisible s’approcher, ne frappa le disciple que pour le réveiller. Il attendait, juste derrière lui.

Les Maîtres attendent toujours derrière leurs disciples, que ce soit physiquement ou non, car le moment de la mort est un des moments les plus importants. Le Maître le frappa avec force, son corps tomba, mais à l’intérieur il devint conscient, le désir disparut ; tout désir s’effondra avec le corps, anéanti, mais il devint alerte. Il est mort dans la vigilance et si vous pouvez être vigilant en mourant, vous vous illuminez.

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 INTRODUCTION AU TAROT DE LA TRANSFORMATION

Les cartes du Tarot de la Transformation d’Osho sont des outils au service de la connaissance de soi. Chaque carte indique la direction d’une ouverture vers le renouveau et le changement possible en chacun de nous ; si seulement nous sommes capables d’apprendre à devenir plus conscients de nos potentialités cachées. Chaque parabole contient une précieuse révélation nous incitant à rechercher la vérité en nous—mêmes, et à la nourrir de notre propre conscience.

L’origine de ces cartes et du texte les accompagnant se trouve dans le point commun reliant toutes les grandes traditions de sagesse du monde. Les histoires de la voie extatique des soufis se marient avec les paraboles réalistes du zen ; la passion et l’amour de Jésus sont enrichis par la pureté et la sagesse de Bouddha. Les vérités fondamentales de cesgrandes traditions étant contenues dans des histoires et des paraboles simples, elles pénètrent profondément en nos cœurs.
Il est facile de s’en souvenir, et nous les voyons se refléter dans notre vie quotidienne. En venant à connaître et à comprendre les personnages de chaque histoire, nous percevons leur bonheur et leur malheur comme étant le miroir des nôtres. Lentement, nous commençons à démêler tous les ‘il convient de’ et ‘il ne convient pas de’ qui ont jusqu’alors gouverné notre vie. Une fois que nous nous sommes libérés de ce fardeau, nous découvrons un espace intérieur dégagé, terreau nourricier où la véritable transformation prend racine et se développe.

Le Tarot de la Transformation d’Osho s’utilise de différentes manières. Vous pouvez choisir une carte, et lire l’histoire qui l’accompagne comme sujet de contemplation pour la journée. Ou bien vous pouvez positionner plusieurs cartes selon l’une des simples compositions suggérées dans ce livre, afin d’obtenir une meilleure compréhension sur un aspect particulier de la vie vous préoccupant en ce moment.

L’utilisation du Tarot de la Transformation d’Osho est comme une méditation. Que vous tiriez les cartes pour vous-même ou pour une autre personne, il est essentiel de prendre auparavant un peu de temps pour se préparer. Trouvez un endroit tranquille où vous ne serez pas dérangé. Tandis que vous mélangez les cartes, détendez—vous et restez dans une attitude ouverte, vidant votre esprit de toute idée préconçue sur la réponse à votre question ou votre difficulté. Abandonnez toute autre préoccupation pouvant distraire votre attention de cette lecture. Une fois que vous vous sentez posé et détendu, alors disposez les cartes en éventail et choisissez—en une ou davantage.

Tandis que vous regardez les cartes choisies, rappelez-vous que leurs titres ne sont que l’annonce d’un message plus vaste et plus profond, contenu dans l’histoire ou la
parabole correspondante. De plus, les mots soi-disant négatifs indiquent un potentiel caché, une plus grande compréhension. Cela deviendra clair quand vous lirez les histoires illustrées par les cartes.

Enfin, souvenez—vous qu’Osho vous invite à rester dans la jovialité et le non sérieux dans tous les aspects de votre quête, tant intérieurs qu’extérieurs. Il dit, « Prenez la vie avec gaîté, simplicité, relaxation, sans créer de problèmes inutiles. Quatre— vingt—dix—neuf pour cent de vos problèmes viennent du fait que vous prenez tout très au sérieux. Cette attitude est la cause fondamentale de vos difficultés. Soyez gai… soyez plein de vie, abondamment vivant. Vivez chaque instant comme si c’était le dernier Vivez—le avec intensité; brûlez votre chandelle par les deux bouts. Et même si ce n’est que par un instant, c’est suffisant. Un moment d’intensité totale suffit a donner le goût de l’éternité. »

 

Extrait de l’introduction du livret original “Tarot de la Transformation d’OSHO